Durant la Seconde Guerre mondiale, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, la destruction d'un peuple fut programmée par les nazis sur les bases d'une haine antisémite qui conduisit à un génocide de cinq à six millions de Juifs d'Europe.
En France occupée, la « solution finale » entraîna la déportation de près de 74 000 personnes, par 74 convois, entre mars 1942 et août 1944. Moins de 5 000 revinrent. La banlieue nord-est de Paris fut au cœur de cette machinerie du meurtre. À partir de juillet 1943 et jusqu'en août 1944, succédant à celle du Bourget, la gare de Bobigny fut le lieu de départ de près d'un tiers des Juifs déportés de France vers Auschwitz-Birkenau. À partir de ce lieu, 22 500 hommes, femmes et enfants subirent l'épreuve de la déportation. La très grande majorité d'entre eux fut exterminée dès leur arrivée au camp.