Durant les Trente glorieuses, la gare de marchandises continue de fonctionner grâce aux cheminots qui vivent sur place avec leurs familles. Dans le même temps, une partie du site est louée à une entreprise qui stocke, recycle et revend des métaux. Progressivement, l'entreprise de ferraillage occupera la totalité du site. L'activité de fret déclinant, la SNCF abandonne peu à peu le site.
Lorsqu'en 1984 le réalisateur Henri Jouf tourne sur place le film Bobigny gare de la douleur, les cheminots viennent de déménager et la mémoire de la gare de Bobigny est définitivement enfouie sous un amoncellement de ferraille. Le film retrace l'histoire d'un chef de gare qui entend au milieu de la ferraille la voix des déportés. Il contribuera à la reconnaissante de ce site en tant que lieu de mémoire.