A memorial

Les témoins

Gabriel Benichou

Gabriel Bénichou est né à Tlemcen en Algérie en 1927. Il arrive à Paris en 1941 pour poursuivre ses études. Il est arrêté le 8 avril 1943 et déporté le 18 juillet par le convoi n°57 avec sa sœur et son beau-frère. Il survivra et deviendra médecin.

Jacques et Claude Tartas

Jacques et Claude Tartas étaient enfants en 1943-1944. Ils habitaient à la gare de Bobigny où leur père était cheminot. Ils virent à plusieurs reprises la préparation des convois de déportation. Après la guerre, Jacques fut conseiller municipal de Drancy.

Serge Smulevic

Serge Smulevic est né le 6 avril 1921 à Varsovie. Étudiant à Paris, il est arrêté le 24 août pour avoir fourni de faux papiers à des enfants cachés. Il est déporté dans le convoi n°63 vers Auschwitz, où il travaille à Monowitz, à l’usine Buna d’IG Farben. Après la guerre, il fit carrière dans la publicité et devint caricaturiste.

Yvette Levy

Yvette Lévy, d’origine alsacienne, était monitrice aux Éclaireuses israélites de France et elle participait au sauvetage d’enfants juifs. Arrêtée le 21 juillet 1944 à l’UGIF de la rue Vauquelin, elle est déportée dix jours plus tard dans le dernier grand convoi massif de la « solution finale » (le n°77).

Sam Braun

Sam Braun est né à Paris en 1927 de parents immigrés d’Europe de l’Est. À l’exception d’une sœur et d’un frère, toute la famille est arrêtée le 12 novembre 1943. Il est déporté avec ses parents et sa petite sœur le 7 décembre, dans le convoi n°64. Affecté au camp d’Auschwitz III, il survit et rentre en France en juillet 1945. Son témoignage, Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu a été publié en 2008.

Ida Grinspan

Ida Grinspan est née en France en 1929 de parents polonais. Réfugiée dans un village des Deux-Sèvres, elle est arrêtée en janvier 1944. Elle part dans le convoi n°68 du 10 février. À l’arrivée à Auschwitz, malgré ses 14 ans, elle réussit à éviter la sélection pour la chambre à gaz. Elle est transférée à Ravensbrück en janvier 1945 et retrouve la liberté en mai. Son témoignage édité s’intitule J’ai pas pleuré.

Sarah Lichtsztejn-Montard

Sarah Lichtsztejn-Montard est née à Dantzig en Pologne en 1928. Elle vit à Paris avec sa famille. Si elle réussit à échapper à la rafle du Vel’ d’Hiv’, elle est finalement arrêtée en mai 1944 et déportée par le convoi n°75. Sa mère survit également à la déportation. Le témoignage de Sarah Lichtsztejn-Montard, Chassez les papillons noirs, fut publié en 2011 par la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Charles Palant

Charles Palant est né à Paris en 1922. C’est à Lyon qu’il est arrêté avec sa mère et sa sœur, en août 1943. Ils sont déportés ensemble le 7 octobre 1943, dans le convoi n°60. Seul Charles Palant survit. Il est libéré en avril 1945 du camp de Buchenwald, où il avait été évacué quelques semaines plus tôt. Après la guerre, il participera à la fondation du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix (le MRAP). Son témoignage, Je crois au matin, a été publié par la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Georges Wellers

Georges Wellers est né en Russie en 1905. Il était chef de laboratoire à la faculté de médecine de Paris lorsqu’il est arrêté par la Gestapo en décembre 1941 et envoyé au camp des otages de Compiègne. Il est interné à Drancy de juin 1942 au 30 juin 1944, date de sa déportation dans le convoi n°76. Il survit à Auschwitz et à Buchenwald. Après la guerre, il fait une brillante carrière au CNRS et comme historien du génocide. Dès 1946, il publie De Drancy à Auschwitz. Son second témoignage, édité en 1973, L’Étoile jaune à l’heure de Vichy, est aussi le résultat de ses recherches sur le sujet. Il fut le président de la commission historique du Centre de documentation juive contemporaine et le seul témoin français appelé à déposer au procès Eichmann à Jérusalem. Outre ses responsabilités à l’UNADIF, il fut également le président de l’association pour la Fondation mémoire d’Auschwitz.

Claude Zlotzisky

Claude Zlotzisky est né en 1929 à Nancy. Il est arrêté avec une partie de sa famille le 2 mars 1944 et déporté dans le convoi n°71 qui quitte Bobigny le 13 avril. Sa mère est gazée dès leur arrivée à Auschwitz. Après plusieurs kommandos et camps (Buchenwald, Sachsenhausen), Claude Zlotzisky est libéré avec son père dans la région de Lubeck. Après la guerre, il fera carrière dans les télécommunications. Son témoignage Dernière porte a été édité par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.